BIOGRAPHIE                 © Sabine ERMAKOFF 2002

Né à Paris en 1935, Henri LANDIER sait très jeune qu’il sera peintre.
Il vit à Montmartre depuis 1953 où il s’installe alors rue Saint Vincent.

Après des années de bohème difficiles et un périple de cinq années dans la marine marchande,
ses " Gravures de Ténèbres " le consacrent en 1960, comme l’un des grands graveurs français.
En 1965, il rompt avec ce travail sombre et sans concession pour peindre la Provence avec sa lumière
et ses couleurs éclatantes.
Il illustre " La Doctrine de l’Amour " de Germain Nouveau de 32 gravures originales et en 1967
" Les chansons de la vieille lanterne " de Pierre Mac Orlan de 34 bois-gravés en couleurs.

De 1972 à 1983, il s’aventure dans l’œuvre métaphysique du " Labyrinthe " avec 12 thèmes autour du chaos
et de la destruction : L’Ocean Bridge, Chanteloup-les-vignes, les Pierrots, la carrière du Luberon, la palette varech,
le labyrinthe, les barrières, les grandes ferrailles, les danseurs bûto, les écorchés.
Après ce travail collosal d’un millier de toiles de grand format; reflet des bouleversements de notre société moderne, Landier transcrit en aquarelle la douceur de la Toscane et de la Champagne et nous dévoile l’harmonie de Venise.

Il grave 3 grandes suites de 32 estampes:
Le voyage initiatique de Rabelais d’après Jean-Louis Barrault
Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare d’après Ariane Mnouchkine
Le Faust présenté au Musée de Iéna pour le 250éme anniversaire de la naissance de Goethe

En 1975, il ouvre à Montmartre l’Atelier d’Art Lepic pour y présenter ses œuvres en gardant son indépendance créatrice et financière ; " La création ne se commande pas, ne dépend pas des autres ou du goût du moment.
L’artiste doit préserver son indépendance intérieure sans chercher audience ni approbation ".
Chaque année, il expose son travail et invite dans son vaste atelier-galerie ses amateurs et amis.

A ce jour, plus de quatre-vingts expositions en France, en Italie, en Allemagne, aux Etats-unis et au Japon ont
permis de présenter le travail humaniste de ce peintre-graveur qui s’inscrit dans la tradition des grands Maîtres.
Une œuvre complexe dont la cohérence et l’évolution permettent avec le recul d’en saisir l’ampleur et la richesse.

" La gravure est un art sérieux en même temps qu’un métier dur et assujetissant,
où le procédé, ennemi de l’inspiration, peut s’appeler réellement le génie de la patience.
Le graveur doit être habile artisan avant de songer à être artiste. "

George Sand